2013-01-16

Le Top 10 des souvenirs épiques (et parfois douteux) de voyage

J'ai eu la chance de voyager pas mal. Et de loger dans différents types d'endroits. Quand je reste en Amérique du Nord, j'ai tendance à réserver d'avance peu importe l'endroit; les distances sont longues et si jamais on ne trouve pas à un endroit, la place suivante peut être nettement plus loin. En Europe, je réserve très peu, sauf si je veux être à un endroit spécifique à une date bien précise où la disponibilité est plus rare.

Mais dans un cas comme dans l'autre, ça arrive parfois qu'on se retrouve avec de drôles de surprises. Voici un Top 10 d'endroits parfois étranges, parfois bien corrects mais reliés à un souvenir épique où j'ai pu passer une nuit... ou plus.

10- St Stephen Inn
Lieu: St-Stephen, NB
Quand: Iles-de-la-Madeleine 2003, Nouvelle-Écosse 2005
Réservé: Non.
Contexte: J'ai gradué de l'Université à la fin de l'été 2001. En 2002, premier emploi et j'ai très peu de vacances, quelques jours seulement, normal car j'arrive tard dans l'année. On arrive en 2003, j'ai changé de job entre temps et là j'ai déjà plus de vacances. Avec mon bon ami JF, on fait nos plans au printemps et on décide de partir aux Îles de la Madeleine, en passant une couple de jours au Nouveau-Brunswick, secteur baie de Fundy. À cette époque, la 2 n'est pas complète au NB et le traverser nord-sud est ma foi plutôt long. On décide donc de couper par le Maine (en entrant près du Mont Mégantic) et en sortant à St-Stephen. Et justement, St-Stephen, ça semble être une escale intéressante. C'est à environ 8 heures de Montréal, y'a un minimum d'hébergement. Avant de partir on booke donc un hôtel, le Busy Bee. On sa claque la longue route (dull sur la 10, joli près du Mont Mégantic, joli dans la valée de la Carrabassett, dull sur la 95 jusqu'à Bangor et terrible entre Bangor et le NB)... et finalement après la douane sur un pont (changé depuis), on arrive au Busy Bee. Pour être polis, qualifions ça de dompe sur le bord de l'autoroute. Horrifiés (et comme on avait rien payé d'avance), on retourne dans la ville où on avait vu le St Stephen Inn. On booke une chambre et c'est très bien, quoique franchement générique. Mais la madame au comptoir est vraiment sympathique et serviable, et le lendemain quand on part elle insiste pour nous donner une carte 10% de rabais la prochaine fois, en fait elle insiste tellement que le 10% est devenu la joke du voyage. Toujours utile.

Fast-forward, 2005, deux ans plus tard. Toujours avec JF, on décide cette fois d'aller au Cap-Breton. Et encore là, le chemin court, c'est le sud du NB. On refait le même chemin dans le Maine (avec Big Mean Guy aux douanes), mais cette fois on va direct au Inn, pas au Busy Bee qui est probablement encore plus une dompe qu'avant. Et la même madame asiatique est toujours là. Elle honore la carte 10% (un peu étonnant; c'était juste une carte d'affaires sur laquelle elle avait écrit de quoi). Mais le plus drôle, c'est qu'elle voit JF et dit "Oh yes, I remember you". C'est resté...


9- Ho-Jo Woodstock
Lieu: Woodstock, NB
Quand: Nouvelle-Écosse 2005, Maritimes 2010, Iles-de-la-Madeleine 2012
Réservé: Non, non , oui
Contexte: Fin du voyage 2005. On est au Cap-Breton, et il est temps de rentrer vers Montréal. Normalement, on coupait la route en trois. Première nuit dans le coin d'Amherst, ensuite Edmundston, ensuite Montréal. Mais on décampe très tôt et finalement, on décide de pousser plus loin sur la route parce qu'il est tôt à Amherst. On passe Moncton et on se dit qu'on coupera la route en deux au lieu d'en trois. Arrivés à Fredericton, JF qui conduit se dit qu'on peut se rendre encore un peu plus loin. Sauf que passé Fredericton vers le nord, il y a un maudit grand bout où il n'y a rien. Vraiment rien, même pas une sortie d'autoroute. M'enfin, à cette époque il y avait aussi des travaux, ils finissaient la 2. Bref quand on reprend la civilisation à Woodstock, on en a assez. On voit une affiche pour le Éconolodge, un pour le Howard-Johnson (oh, lui a une piscine!). On sort de l'autoroute, premier croisé, le Ho-Jo. À la réception, JF demande le prix. Je n'ai pas le souvenir du prix exact, disons 110$. JF dit que c'est un peu cher pour nous, on va aller voir le Éconolodge. Le préposé dit pas de problème, voulez-vous téléphoner. Quand même original de nous permettre de téléphoner au concurrent, mais why not. JF le fait, reçoit un prix qu'il ne nous dit pas et dit "ok, on s'en vient". Le préposé nous demande le prix, JF répond (disons) 90$. Ok, nous dit le préposé, je vous fais ce prix moi aussi. Bref, on couche là... sauf que le prix du Éconolodge était pas 90$, mais 100$. Ça c'est de la négo! Et le soir après la longue journée de route, la piscine / sauna ont fait du bien.

Fast-forward, 2010. Je suis dans les Maritimes au parc Fundy. Belle journée de fin d'été, enfin la canicule a cassé et on est vraiment bien dehors. Alex est venu me rejoindre le matin même, on va camper une nuit ou deux avant de revenir à Rivière-du-Loup, puis Montréal. Il est midi et on est en train de dîner quand un type de Parcs Canada arrive: il faut décamper et évacuer le parc avant 18h00, l'ouragan Igor s'en vient et risque de tapper fort dans le coin. Bouh! Mais bon, pas le choix. Et comme les vacances achèvent anyway, aussi bien commencer à remonter... ça aurait été possible d'arrêter à Moncton ou Fredericton pas loin, mais de là, rentrer à Montréal, c'est une journée de route assez terrible alors que de Woodstock, ça se fait mieux. Alors avec le souvenir de la place, deuxième arrêt.

Et dans les dernières vacances en 2012, quand j'avais besoin de couper la route en deux entre Montréal et l'Île du Prince Édouard? Bien spotté... et cette fois on a réservé, pas d'inquiétudes pour la place disponibe, mais le prix online était vraiment pas cher.


8- Ibis CDG
Lieu: Aéroport Charles de Gaulle, France
Quand: Belgique-Hollande 2010
Réservé: Oui, en quelque sorte
Contexte: Fin du voyage au printemps 2010. Simon et moi avons parcouru la Belgique, puis la Hollande. On redescend vers la France pour notre retour, mais il y a un gros hic. Dans le ciel, il manque et quoi et il y a de quoi en trop. Ce qui est en trop, ce sont les cendres du volcan Eyjafjallajökull (oui j'ai googlé pour aller chercher son nom). Ce qui manque, ce sont les avions. La situation va heureusement vers le mieux, mais on se doute qu'on partira en retard. On est samedi, on est supposés coucher en banlieue de Paris ce soir, passer la journée dimanche en ville (Simon n'a jamais visité), coucher au même hôtel le dimanche et quitter tôt le lundi matin. On finit par savoir que notre avion partira finalement mercredi matin, pris deux jours à Paris, bon ça pourrait être pire. Sauf qu'on a vu aux nouvelles les gens pris dans les aéroports, les gares, etc... on se dit qu'on va booker l'hôtel tout de suite. Et comme on doit quand même remettre l'auto le lundi matin, aussi bien réserver à l'aéroport même, de toute façon, l'assurance couvre. Et de l'aéroport (comme dans tout bon endroit civilisé sauf Montréal), du transport en commun efficace nous permet d'aller en ville. Donc on passe le dimanche à Paris, on couche en banlieue le dimanche, le lundi on remet l'auto, on arrive à l'hôtel... et la chambre n'est pas prête. Finalement, on perd une heure ou deux. Maudit! On revient en fin de soirée, reconfirmation que l'avion part bel et bien mercredi, donc une autre journée le lendemain à Paris. Cool. On arrive pour se coucher... et vous savez, souvent les bâtiments pour se faire de la pub ont une grosse enseigne éclairée par en-dessous? Pour éclairer, ça prend des projecteurs... et y'en a un à côté de notre fenêtre. Même les ridaux fermés, pas de danger de se cogner le pied sur un coin de lit. Fait clair. Et malgré la promesse du "on va tout faire pour rendre votre séjour agréable", ils n'ont pas voulu éteindre le projecteur quand Simon a demandé :-). Donc bel hôtel, bien swell et tout et tout... mais disons que cette chambre n'étais pas la meilleure.


7- Hôtel Amazone
Lieu: Bayeux, France
Quand: Bretagne-Normandie 2004
Réservé: Non
Contexte: Peut-être au deux-tiers du voyage, Alex et moi décidons d'établir un mini camp de base pour quelques jours en Normandie. Bayeux nous semble être une bonne place; la ville en elle-même est très jolie et est tout près des sites historiques. En ces années-là, Alex était plus serré côté revenus alors le choix d'hôtel et de repas devenait plus critique. On finit par trouver de quoi à Bayeux qui est un peu différent, en fait ça nous rappelle les motels nord-américains, ça ressemble à des cabines. Mais c'est confortable et propre, c'est ce qui compte. Mais la douche est un peu étrange... comme la majorité des douches, il y a une base en plastique qui remonte un peu. Mais curieusement dans celle-là, il y a un genre de coche (et c'est fait comme ça) qui descend au niveau du plancher. Pas bête, l'eau passe par ce trou... mais y'a pas de drain l'autre bord. Peut-être que c'est quelque chose qu'on a pas compris, mais dès qu'on prenait une douche, si on ne faisait pas un barrage avec quelque chose, on inondait la salle de bains. Et ceci me fait penser à un autre hôtel français (dans le voyage de 2008 je crois, mais où?) où la douche était en fait un pommeau au plafond de la salle de bains. Pas de cloisons, rien. Fallait cacher le papier de toilettes avant de commencer, car TOUT était mouillé ensuite...


6- Laurie Provincial Park
Lieu: Halifax, NS
Quand: Nouvelle-Écosse 2005
Réservé: Non
Contexte: On a visité Halifax dans la journée, et il est temps d'aller de camper. Il y a une couple de provincial parks à proximité, dont Laurie. C'est petit, mais pour une nuit, ça fait. Ce sont des toilettes sèches (le parc a été amélioré depuis semble-t-il), mais on peut toffer. En arrivant, petit pont qui surplombe une voie ferrée. On y porte peu attention. En soupant, un train passe. Tiens, ça gronde un peu. En prenant le dessert,  un train passe. Tiens, ça gronde un peu. En faisant la vaisselle, un train passe. Merde. Ladite voie ferrée, c'est un des mains qui sort d'Halifax. Et Halifax, c'est un gros port. À intervalles réguliers pendant la nuit, le train passait... et je peux vous dire qu'en camping, quand tu es couché par terre, un train à 500m, c'est comme un train à 2 m. Ça gronde et ça vibre en ta....


5- Hôtel Ondines
Lieu: Ondres, France
Quand: Pyrénées 2008
Réservé: Non
Contexte: C'est notre deuxième jour complet en France. Alex et moi avons pas mal évacué le décalage horaire et après être partis de Biscarosse (et non pas Biscassonne) on passe au travers des Landes. La région est moins intéressante à visiter qu'à nos yeux alors on prend un peu d'avance. On arrive à un petit village que j'avais visité avec mes parents presque 20 ans auparavant. Dans le temps, c'était un petit village de rien sur le bord de la mer, très sympathique. Disons que 20 ans plus tard, ça a changé, et pas en mieux à mon avis. C'est rendu une grosse station balnéaire, y'a du monde, du traffic et c'est cher. Donc on décide de pousser plus loin en s'éloignant un peu de la côte. Après un passage à St-Geours-de-Maremme où j'ai voulu étrangler à peu près tous les conducteurs tellement c'était l'enfer (tiens autre idée de post: les pires endroits où j'ai conduit), on descend une grosse route qui nous conduit pratiquement aux portes de Bayonne, à Ondres. On y trouve un hôtel tout à fait correct où on dormi et mangé de façon tout à fait satisfaisante mais honnêtement plutôt oubliable, si ce n'était de l'anecdote qui suit. Le matin, Alex se lève et va dans la salle de bains. Flouch, flouch. Pendant la nuit, quelque chose avait brisé dans la douche... inondation qui commençait à s'étendre jusque sur le tapis de la chambre. La pauvre madame qui tenait l'hôtel avait l'air dépitée le matin...


4- Zum Goldenen Anker
Lieu: Eupen, Belgique
Quand: Alsace, Allemagne et Ardennes 2011
Réservé: Non
Contexte: Contrairement à ce qu'on pense, il n'y a pas 2 régions officielles en Belgique (Flandres / Wallonie). Il y en a trois, la troisième étant toute petite et réduite, allemande, et centrée autour d'Eupen. On s'est retrouvés là un peu par hasard moi et ma blonde. On cherchait une place où coucher et au moment où je vois l'info-touriste (toujours utile) ma blonde voit plutôt un hôtel juste à côté. La circulation est dense (travaux) et je n'ai pas d'endroit où me garer rapidement; elle descend donc pour aller booker ça pendant que je trouve une place. On finit par se rejoindre et la jeune fille de l'hôtel nous dit qu'il y a 2 chambres disponibles, et le prix est pas cher. On visite les deux, et la deuxième nous surprend; elle a une immense douche et une vue imprenable sur l'église de l'autre côté de la rue. On booke. Par contre c'est au 4ème étage, escalier raide pas d'ascenseur... on prend ce qu'il faut et on laisse les valises à l'auto. En remontant, on se rend compte que ça aurait un peu besoin d'amour; les tapis sont racornis, le décor est vieillot. En fait même le couvre-lit est usé à la corde. Mais y'a une super-douche et une belle vue. Ah, tiens, la toilette est sur l'étage? Ouin. Le soir, on entend un vieux monsieur passer dans l'escalier avec une toux qui n'est pas sans évoquer la peste bubonique. Beurk. Ma blonde décide donc d'aller à la toilette à l'étage d'en dessous... et quand elle s'installe sur le trône, celui-ci manque de renverser, mal fixé par terre. Le lendemain matin, on descend déjeuner à la salle commune (ça de bien en Allemagne / Belgique allemande: déjeuner fourni) et dans la pièce d'à côté (de toute évidence, la résidence des proprios), on entend juste un jeune qui émet des sons étranges, sans compter la toux creuse du même monsieur que la veille... s'il habite en bas, pourquoi allait-il aux toilettes en haut?


3- La Roma
Lieu: Edmundston, NB
Quand: Iles-de-la-Madeleine 2003
Réservé: Non
Contexte: Avant-dernière journée du voyage, on est sur le chemin du retour. On partait du parc national de l'IPE le matin, supposément pour coucher à Kouchibouguac (en fait, en face, Kouchibougouac étant plein à cette date là). Mais l'idée justement de coucher en face ne nous attire par trop, on décide d'annuler (en passant sur place) puis de remonter vers le Québec. On écourte un peu les vacances, les derniers jours seront à la maison. Ça implique aussi une traversée de la mythique 108 qui traverse le NB est-ouest (ça dure p-ê 110km, ça en parait 300 tellement y'a rien) en un temps record. On débouche à Grand Falls et de là, on remonte à Edmundston où je sais qu'il y a un camping provincial potable. Sauf que juste avant, le déluge. Ça tombe pas à peu près et quand ça finit, le ciel reste menaçant. Pas le goût de camper dans de telles compétitions, alors JF et moi décidons de prendre un hôtel même si notre budget (premières vacances tous les deux) est limité. On arrête au Comfort Inn et c'est vraiment cher pour nous. On repart et on voit une annonce; Motel La Roma. On y va et il ne reste plus grand chose à part une cabine (de mémoire la madame était vraiment sympathique). Y'est tard et c'est vraiment pas cher, on la prend (la cabine, pas la madame). En entrant, c'est le retour aux années 1970-80. Vieux meubles, murs en préfini... TV Zenith... et même, le comble, un vieux cablosélecteur sur la télé (ça s'appelle de même? en tout cas, l'affaire sur le dessus de la télé). Et à la télé, le show bénéfice du SRAS à Toronto où on a vu Sass Jordan chanter pendant des heures, et où on a abandonné l'idée d'écouter les Rolling Stones tant ils se faisaient attendre...


2- Hôtel au nom oublié
Lieu: Quimper, France
Quand: Iles-de-la-Madeleine 2003
Réservé: Non
Contexte: Avec Alex en Bretagne, on vient de passer une journée mémorable. Des menhirs, Concarneau, le superbe site de la pointe du Raz... wow. Par contre justement près de la pointe du Raz, c'est une réserve écologique. Pas d'hébergement. Pas de trouble, Quimper est pas loin. Et ça nous met à côté de Locronan, notre première visite du lendemain où on m'a dit qu'il fallait arriver très tôt pour éviter les touristes (et je confirme: Locronan c'est superbe, et tôt le matin, c'est idéal). On trouve de quoi dans Quimper, vraiment, mais vraiment pas cher. Du style, tellement pas cher que c'est louche. On aurait dû se méfier. La première chambre? Pas de porte de salle de bains, et pas de rideau de douche. Bon, Alex est un chic type, mais un moment donné, l'intimité, ça demeure important. On change de chambre et ouf, qu'est-ce que l'hôtel est vieux et magané. Beau à la réception, mais ailleurs, la catastrophe. C'est juste s'il n'y a pas de tâches de sang sur les murs. La propreté? Douteuse... je suis encore surpris de ne pas avoir eu de punaises de lit. Vraiment terrible. Et le comble, le lendemain on arrive pour partir, on est embarrés dans l'hôtel, la personne à la réception n'est pas là! Ça lui a pris 20 minutes pour arriver...


1- Bed & Breakfast sans nom
Lieu: Willemstad, Pays-Bas
Quand: Belgique-Hollande 2010
Réservé: Non
Contexte: J'ai appris dans ce voyage que si l'hébergement est facile en France à l'été, en Hollande au printemps, c'est plus difficile. Pas mal moins indiqué. On zigonne en ronde dans une couple de villes pour arriver à Willemstad parce que ça a l'air d'un plus gros point sur la mappe. Avec le recul, si ça c'est gros, je ne veux pas voir ce qui est petit.  L'office du tourisme nous envoie à un petit B&B... on y va. Coudonc, est-ce bien ici? C'est la bonne adresse... mais rien d'indiqué. On cogne. Pas de réponse. Simon et moi on se dit "il n'y a personne", mais à ce moment un espèque de péquenaud local nous ouvre... pense qu'on l'a tiré de sa sieste. Parle pas français ni anglais, et on ne parle pratiquement pas néerlandais. Il nous envoie sa femme qui ne semble être jamais allé plus loin qu'à 15km de son village mais qui baragouine un peu. Après une grosse hésitation vu l'heure on prend la chambre qui a l'avantage d'être pas chère. Et aussi, frette, humide... plutôt inconfortable. Mais le décor restera gravé dans nos souvenirs. Dans l'entrée, il y a un espèce d'hybride entre un rocket-car et une boîte à savon. Il y a une collection de nains de jardin dont la plupart sont décapités et amochés. Dans la chambre, une vieille scie rouillée qui pend au-dessus de nos têtes. La douche est dans un bâtiment dans la cour (j'ai sauté une journée). Mais passé le choc initial, en soirée la dame nous a offert du thé (oh que ça a fait du bien) et un autre client de la place (un régulier, incroyable) s'est mis à jaser avec nous, monsieur cultivé et sympathique... et finalement ça a été une soirée plutôt agréable vu la bonne compagnie. Et le lendemain, la dame nous a donné l'équivalent d'un pain au complet pour nos lunchs.

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